Make Belgium great again

Avec les élections en France qui arrivent et après celles aux États-Unis et en écoutant de temps en temps les débats et autres interviews des candidats, je me suis dit que je devrais sans doute un jour me lancer en politique afin de rendre toute sa beauté à notre beau pays et pour paraphraser ce “cher” Donald, “Make Belgium great again”.

Alors voici à quoi pourrait ressembler mon programme si, un jour, je décidais de me lancer à la course au 16 rue de la Loi :

Chapitre 1 – L’État Belgique

La première chose que je ferais en tant que Premier ministre serait de supprimer les Régions et les Communautés afin de refaire de la Belgique un pays uni, avec un nombre limité de ministres, cabinets ministériels et autres postes qui coûtent chaque année des millions aux contribuables que nous sommes.

Bien entendu, qui dit refédéralisation dit modification de la constitution alors j’en profiterai pour supprimer cette stupide loi linguistique et rendre l’apprentissage des langues nationales obligatoire pour au moins deux des 3.

Chaque ministre serait affublé de « belles-mères » représentant équitablement chaque groupe linguistique afin que chacun donne son point de vue tout en laissant le mot de la fin au ministre.

Concernant les élections, celles-ci seraient rendues nationales et donc un francophone pourrait voter pour un parti néerlandophone et vice versa.

Chapitre 2 – L’enseignement

Enseignement de base

Vu que toutes les responsabilités reviennent sous la coupe de l’État fédéral, l’enseignement ne fera pas exception à la règle.

La première chose que je mettrai en place sera, comme expliqué dans le chapitre 1, de rendre obligatoire l’apprentissage d’au moins deux des trois langues nationales ainsi que de l’anglais.

La seconde chose que je ferais sera de renforcer l’image de l’enseignement technique en renforçant les liens entre les entreprises, artisans et écoles afin que les élèves soient formés aux techniques de pointes et puissent directement trouver un emploi en sortant de leurs humanités.

Le troisième point sera de repenser les réseaux scolaires et essayer d’uniformiser les différents réseaux scolaires dans l’enseignement de base.

Je réduirais aussi le nombre de vacances scolaires tout en profitant des heures dégagées pour organiser plus d’activités parascolaires au sein même des écoles ou en collaboration avec les fédérations sportives, des associations, écoles de musique, auto-écoles… afin que les élèves aient un bagage sociétal et/ou sportif en sortant des secondaires. Bien entendu, ses heures pourraient aussi servir à organiser des cours philosophiques qui seraient de toute façon supprimés de la liste des cours obligatoires.

Enseignement supérieur

Ici, j’essayerais de faire en sorte que l’orientation des élèves se fasse en fonction des besoins à moyen et long terme afin que chacun puisse trouver un emploi en sortant de ses études.

Il faudra aussi que, tout comme pour l’enseignement technique, les entreprises soient mises à contribution pour définir les besoins de chaque secteur, mais aussi et surtout pour l’organisation de stages qualificatifs (en renforçant ce qui existe déjà) dans le monde afin que les étudiants se fassent une idée de ce que le monde du travail est.

Chapitre 3 – Les religions

Vous l’aurez compris en lisant le point sur l’enseignement, les religions n’auront plus d’existence au sein des programmes scolaires, mais j’irai encore un peu loin les concernant.

L’État continuerait à financer les hommes (et femmes) de culte et à les contrôler, mais il arrêterait de financer les lieux de culte, quels qu’ils soient.

L’argent ainsi libéré serait investi dans d’autres secteurs afin de renforcer certaines politiques.

Chapitre 4 – La taxation

Les impôts des personnes physiques

Je reverrais les plafonds d’imposition en faisant en sorte qu’un isolé paie la même chose qu’un couple à salaire individuel identique.

L’imposition serait bien entendu progressive suivant des plafonds salariaux revus et s’étalerait sur une fourchette allant de 10% pour les bas salaires à 50% pour les salaires élevés.

L’impôt des sociétés

Je ferais en sorte que les sociétés paient le juste impôt tout en faisant que la Belgique reste compétitive au niveau européen.

Taxe sur la valeur ajoutée

Les biens de première nécessité (eau, gaz, électricité) ainsi que les soins médicaux seraient exempts de TVA afin que tout un chacun y ait accès sans problème.

Les produits écologiques (panneaux photovoltaïques, éoliens, voitures électriques ou hybrides) bénéficieraient d’une TVA à taux réduit afin d’encourager leur achat et ainsi réduire la pollution.

La TVA sur les produits alimentaires serait aussi diminuée pour les produits locaux afin de stimuler l’agriculture locale et éviter d’importer des produits qui sont trouvables dans un rayon de 50/60 km.

Chapitre 5 – L’énergie

La grosse majorité des centrales nucléaires seront mises à la retraite et seulement un ou deux seront conservés afin d’assurer un minimum de production.

Les modes de production renouvelable (parcs éoliens, photovoltaïques, centrales marée motrice…) seraient privilégiés et l’excédent de production des particuliers serait réinjecté sur le réseau de distribution.

L’installation de parcs de batteries serait initiée afin de garantir des réserves en cas de coupures de courant.

Toutes les nouvelles constructions devraient être équipées de panneaux photovoltaïques en bénéficiant des taux de TVA réduits.

Chapitre 6 – Accueil des étrangers

L’accueil des réfugiés et immigrés serait amélioré et des facilités seraient mises en place afin que ceux-ci puissent s’intégrer dans notre société en trouvant un travail.

Suivant leurs raisons de fuite, un permis de séjour serait délivré pour des périodes variant de 1 an à 3 ans renouvelables suivant l’évolution de la situation dans leurs pays d’origine.

Chapitre 7 – L’emploi

Les employeurs devraient stopper toute discrimination de salaire entre hommes et femmes et, à travail égal, ils devraient toucher le même montant.

Le nombre de jours de congé légaux serait augmenté à 25 et les jours non utilisés pourraient être capitalisés sur des périodes de 5 ans pour des urgences (maladie du travailleur ou d’un proche, pause carrière…).

Le nombre d’heures de travail hebdomadaire serait limité à 37h et les heures de travail pourraient être utilisées sur tout la semaine entre le lundi et le samedi sur base d’une convention entre l’employeur et l’employé. Par exemple, un employé voudrait travailler temps plein, mais avoir son mercredi après-midi de libre, il pourrait reporter ses heures sur les mardis et jeudis ou alors travailler le samedi matin.

Toutes les entreprises pourraient être ouvertes 7 jours sur 7 et les tranches horaires iraient de 7h à 22h encore une fois sur base d’un accord entre employeur et employés.

Les indépendants bénéficieraient d’un allègement fiscal pour leur permettre d’engager jusqu’à 10 employés, cet allègement se réduirait suivant les revenus de leur société au moment même.

Chapitre 8 – La culture

L’accès à la culture serait favorisé par des incitants fiscaux (réduction de la TVA ou chèques culture) et l’Etat réinvestirait dans les bâtiments et le matériel afin de proposer la meilleure expérience possible.

Les cinémas et chaînes de télévision seraient obligés de diffuser les films et séries en version originale sous-titrée par défaut tout en offrant la possibilité de regarder les œuvres en version doublée, mais avec un nombre de séances limitées pour les cinémas.

Bon je vais m’arrêter là parce que ça commence à faire long et que je n’ai pas envie de m’éterniser sur ce post vu que de toute façon je ne me lancerais jamais en politique, mais je voudrais aborder un dernier point : les carrières politiques donc :

Chapitre 9 – Les carrières politiques et avantages

Pour commencer, la rémunération des personnes politiques serait revue à la baisse pour correspondre au salaire moyen d’un employé belge (afin de garder les pieds sur terre) tout comme leur pension.

Les responsables politiques ne pourraient occuper des postes au sein d’un exécutif que pendant une période de 8 ans consécutifs avec un maximum de 16 ans jusqu’à leur retraite au même âge que les employés normaux.