Mes états d’âme (Eric)

Tout d’abord, je dois dire que je ne m’aime pas, je ne me suis jamais aimé et il y a très peu de chances que je m’aime un jour. Et que je dis que je ne m’aime pas, je parle bien entendu de mon image, de ma voix, de mon corps, de ma santé bref la seule chose que j’aime un peu chez moi c’est ma personnalité.

Avec tout ça, ma confiance en moi est genre proche du zéro absolu et donc je dois faire de très gros efforts socialement pour me faire des amis, m’intégrer au boulot (ce qui n’est pas évident avec mon nouveau étant un des plus vieux de l’équipe et ayant de bonnes bases mais ne maîtrisant pas totalement la langue), pour exprimer des sentiments (je n’ai pas pleuré lorsque ma mère m’a annoncé le décès de mon père ni à son enterrement même si l’émotion était là) mais le pire reste les relations sentimentales pour lesquelles je me suis tellement de fois fait rembarré ou “maltraité” que j’ai une peur absolue de montrer ou avouer mes sentiments aux personnes pour lesquelles j’éprouve de l’affection.

J’ai tellement de fois entendu des “non mais tu t’es déjà regardé/vu”, des “pourquoi est-ce que je sortirais avec un mec comme toi” et autres mise en friendzone que, grâce à cette peur du rejet, je ne fais que “swipper” à gauche sur les apps de rencontre même si le profil me plait soit peur de me faire rejeter soit par méfiance car le profil est trop “beau” pour être vrai.

J’ai aussi saboté de belles amitiés en faisant des commentaires déplacés ou des remarques désobligeantes pour éviter de trop m’impliquer et le regretter plus tard (spoiler alert, ça fonctionne mais j’en ai été encore plus mal après car ces amitiés et complicités me manquent).

Je suis bien entendu conscient que je dois essayer de refaire confiance aux gens et surtout en moi-même pour avancer dans ma vie et je dois dire que les quelques amitiés solides construites ces dernières années m’ont aidées mais je peux compter mes vrais amis sur les doigts d’une main (allez, deux pour être positif).

Mais, à bientôt 43 ans, étant célibataire et sans enfant (enfin ça ça m’arrange vu que je n’en veux pas) et certains amis qui me demandent à chaque fois que je les vois si j’ai quelqu’un dans ma vie, si je compte faire famille… ça me fait encore plus me poser des questions sur mon comportement, me fait sentir mal et me plonge dans des phases de déprime et découragement.

Je sais que j’ai des proches (famille et amis) qui m’aiment et me soutiennent, mais, la crise du covid m’a fait laissé pas mal de découragement et me rendant compte que les chats c’est bien pour tenir compagnie, mais que pouvoir avoir quelqu’un de proche avec qui parler et pouvoir vider son sac c’est aussi pas mal pour notre santé mentale. Mais bon…

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